Ceci n’est pas un brûlot même s’il invite à désacraliser des icônes comme le charismatique dirigeant du Burkina Faso qui a modernisé son pays à marche forcée mais est aussi à l’origine d’hérésies économiques qu’il est à la mode de revendiquer aujourd’hui sur le continent.
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Or, la première loi de la pauvreté est l’économie ! Ni la moralisation du capitalisme, ni la redéfinition du progrès, ni les tribulations de l’impérialisme ne sont l’affaire des Africains. Seule compte la hausse rapide et continue de la productivité par travailleur, unique garantie de la progression du niveau de vie des populations. Grâce à des exemples chiffrés ‒ de l’agriculture à la finance publique, de l’industrie à la banque, des faits de société à la géopolitique ‒ et à une approche très pragmatique de la situation économique du continent, l’ouvrage offre une vision beaucoup plus réaliste de la situation africaine. Il porte également la contradiction à des lectures parfois “sophistiquées” de ces réalités ‒ menées par des penseurs reconnus ‒ qui sont dangereuses et contreproductives. Il replace enfin la trajectoire du continent dans une perspective comparative plus globale (Amérique latine, Asie du Sud-Est, mais également vis-à-vis de l’Europe sur les questions agricoles et environnementales notamment). (site de l'éditeur)