L'éthique publique organise les conditions d'une collectivité humaine harmonieuse en assignant à chacun – institutions, sociétés, corporations, individus – les devoirs qui lui incombent. Elle invite à rechercher les manières dont une société se réunit autour de valeurs et établit les moyens de les faire respecter.
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Elle conduit à un questionnement sur la souveraineté et sur l'intérêt général, dans la mesure où elle a pour vocation de séparer les sphères publique et privée afin de garantir l'indépendance et l'impartialité de la puissance publique et de préserver un espace du pouvoir en tenant à distance les intérêts privés. L'éthique publique constitue une manière de s'interroger sur l'intégrité de sa fonction au sein de la société et l'exemplarité de ses conduites pour la mener à bien. En tant qu'élu, agent public, avocat, médecin, expert-comptable, chef d'entreprise, salarié, chacun est encadré par des principes et des devoirs qui contribuent à ramener le sens de ses actions à sa vertu civique, rappelant la part de citoyenneté qui réside dans l'exercice de toute activité. Sur chacun repose ainsi la responsabilité de contribuer à l'intérêt commun et de prévenir les atteintes qui pourraient y être portées. À la fois conceptuelle et pratique, l'ambition du Dictionnaire de l'éthique publique, qui comporte une dimension principalement juridique, est, d'une part, de contribuer à une meilleure compréhension de l'éthique publique et de sa juridicisation à travers des notices théoriques et, d'autre part, de livrer des informations précises sur le contenu des obligations déontologiques ainsi que sur les instruments et institutions permettant d'en assurer le respect. (quatrième de couverture.)