Je suis le roi des Beatniks. Je suis François Villon, poète malandrin vagabond des grands chemins à travers l’espace libre », écrivait Jack Kerouac au XXe siècle en hommage au plus influent poète occidental du Moyen Âge aux temps modernes.
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Qui aurait pu croire que « Maître François », poursuivi par les gens d’armes pour être exécuté, retourna, tout comme Kerouac cinq siècles plus tard, sur les traces de ses origines bretonnes ? Personne, sauf Roger Faligot. Intrigué depuis toujours par l’auteur de La Ballade des Pendus, le reporter-écrivain a mené une enquête hors norme comme un jeu de piste, grâce à une analyse méthodique de ses poèmes, des archives les plus anciennes, des dossiers criminels, explorant les lieux évoqués par Villon. « François Villon a révolutionné la langue et la littérature. Il joue sur les mots, drôle de funambule, en équilibre sur le fil du destin. Il bouleverse la poésie et invente l’humour noir avant l’heure. Il pourfend l’amour courtois à coups de braquemart, détourne les romans de chevalerie, fait imploser le merveilleux chrétien. Il impose un érotisme vécu et débridé, dans le parler cru qui donnera naissance à notre argot, comme arme fatale contre la superstition religieuse, l’hypocrisie des bourgeois de Paris, la creuse vanité des princes qu’il aimerait séduire alors qu’il les méprise. Il est bien de son temps et contre son temps tout à la fois. » (4e de couverture)