D’après nature ou L’inventaire de la création
Qu’est-ce que la nature ?
Que sommes-nous par rapport à elle ?
Comment la percevons-nous ?
Que représente-t-elle, comment est-elle représentée ?
Le questionnement s’est toujours posé; il est d’autant plus crucial aujourd’hui en cette heure sombre d’un état des lieux pessimiste.
Au cours des siècles, l’homme a regardé ce qui l’entourait; il l’a observé, l’a représenté, l’a étudié; il l’a expérimenté, l’a recréé, l’a exploité : l’action de l’homme sur son environnement est incontestable.
Dans l’autre sens, la nature nous touche, nous émeut, nous révolte, nous fascine, nous écrase ou nous attire.
Cette relation complexe montre à quel point elle fait partie de nous, et que nous aussi, sommes une partie d’elle, les pieds dans la glaise et la tête dans le ciel.
La nature-mère, la mère nourricière, ma-terre du vivant; à travers le prisme de sa représentation, c’est un miroir sur nous-mêmes qu’elle nous tend, c’est le livre de la vie qui s’écrit et qui se transmet de génération en génération.
La Nature se donne en représentation à la Bibliothèque universitaire du pôle cathédrale jusque fin avril.
*Henri Cueco, « Le paysage dans la main », acrylique sur toile, 1978